Vous êtes curieux et avez envie d’en savoir plus sur votre housse de couette en lin ? Suivez le guide, nous vous faisons pénétrer dans la filière du lin ! Du champ à votre chambre, nous levons le voile sur toutes les étapes et savoir-faire nécessaires pour la réalisation de BON linge de maison en lin histoire que vous dormiez sur vos 2 oreilles !
Le semis : un préalable nécessaire avant de se mettre au lit !
L’histoire commence dans un champ à quelques centimètres sous terre par ici ou par là-bas, en France, Belgique ou au Pays Bas. Il faut une centaine de jours à la graine de lin pour qu’elle devienne une plante mature a fière allure.
Vous avez été chanceux si vous avez déjà vu un champ de lin en fleur car sa durée de vie n’est que de quelques heures.
L’arrachage : parce que le lin le vaut bien
Comme pour le cochon, tout est bon dans le lin ! C’est pour cette raison que la plante est arrachée et non fauchée comme le blé. Le but : pouvoir en extraire les tiges les plus longues jusqu’au bout de la racine pour des nuits encore plus câlines.
Notons au passage que l’arrachage laisse au sol les plus longues racines des plantes. Cela permet de fertiliser les terres comme nos amis les vers. Nul doute : elle est vraiment belle cette filière du lin …
Le rouissage pour un meilleure couchage !
Dame nature n’a pas encore tout donné et doit encore apporter, sans artifice, sa pierre à l’édifice. La plante fraichement couchée va rester allongée sur la terre pendant plusieurs semaines.
Pourquoi une cure de sommeil forcée ? Les échanges entre la terre et la plante vont permettre de séparer naturellement les fibres textiles (utilisées pour votre housse de couette) de la paille.
La récolte de la paille de lin
Le rouissage qui s’étend de juillet à septembre est affiné en fin de course au gré des averses. Et pour cela, pas une rosée matinale de plus ou de moins pour dormir dans de bons draps en lin ! Bravo donc à nos liniculteurs qui veillent au grain comme au lait sur le feu…
Tandis que les graines ont déjà été récoltées au début du rouissage, que la pluie, le soleil et la brise ont œuvré, la paille de lin peut enfin être récoltée !
Trêve de bardage et place au teillage !
Il consiste à séparer les fibres (contenues au niveau de l’épiderme de la tige) du bois (appelé anas). Nous vous l’avons dit tout à l’heure : rien à jeter dans le lin. Les « chutes » ces anas seront revalorisées au même titre que les graines ou les fibres courtes.
En effet, pour vous amateurs de BON lin, nous ne gardons que les longues fibres pour faire les fils de votre linge. Vous pouvez dire merci aux teilleurs pour ce sacré boulot vous qui aimez tant votre dodo !
Le peignage du lin
Les fibres sorties du teillage sont en « désordre » comme le sont vos cheveux après une bonne nuit de sommeil. Il convient ensuite de leur mettre un « petit coup de brosse » afin de faciliter leur utilisation.
Les fibres sont donc peignées, calibrées et étirées afin de créer des rubans de belle allure qui sont maintenant prêts à être envoyés à la filature.
L’assemblage c’est plus sage
L’assemblage consiste à assembler des lots de fibres de différentes provenances et « millésimes ». Le but ? Garantir une qualité de fils constante d’une année sur l’autre.
Même si nous sommes plus fibre de lin que litre de vin chez BARALINGE, nous pouvons dire que nos fileurs ont donc de la bouteille (comme nos housses de couette) !
Une filature du lin « au mouillé » pour mieux vous bercer
La filature au mouillé est employée pour produire des fils bien apprêtés et d’une grande finesse. Nous l’utilisons donc pour faire tout notre linge de maison.
La filature au « sec » qui produit des fils plus épais et « brut ». Ils sont donc employés pour les rideaux lourds chez nous et plus généralement en ameublement, en cordage, etc…
Le tissage dans le BON dosage
Le tissage du lin est un exercice qui ne s’improvise pas si vous voulez dormir dans de beaux draps ! Le bon calibre de fils, la bonne densité de tissage,… tout compte !
Chez Baralinge, nous avons le plaisir de vous coucher dans une toile avec 110 fils / cm² de 165gr/m² qui ne lésine pas sur les bons savoir-faire.
L’ennoblissement et la confection du linge en lin
La toile de lin fraichement tissée et non lavée est très raide. Il convient donc de lui donner un petit coup de main afin que vous puissiez dormir en son sein comme des bébés.
Enfin, les mains de fées des couturières vont œuvrer afin de vous confectionner cette précieuse toile en linge de maison !
Bref, la filière du lin ce n’est pas rien !
Le linge est encore tout chaud, il sort de cette belle filière du lin et va enfin pouvoir investir vos maisons ! En conclusion, il ne reste plus qu’à vous allonger et à laisser la nuit venir…
Crédits photos – Merci ♡ à la © CELC – European Confederation of Flax and Hemp